terça-feira, outubro 23, 2018

O músico belga Jean Absil morreu há 125 anos

Buste de Jean Absil à Bon-Secours (Péruwelz, Belgique)

Jean Absil est un compositeur et pédagogue belge, né à Bon-Secours en Belgique le 23 octobre 1893 et décédé à Uccle (Bruxelles) le 2 février 1974.
   
Biographie
Après avoir abordé l’étude de l’orgue, du piano et de l’harmonie avec Alphonse Oeyen (organiste à la basilique de Bon-Secours), Jean Absil entre en 1913 au Conservatoire royal de Bruxelles où il suit les cours d’orgue (classe d'Alphonse Desmet), de piano et d’écriture (contrepoint et fugue avec Léon Du Bois) avant d’étudier l’orchestration et la composition avec Paul Gilson. En 1922, il gagne le second Prix de Rome belge avec sa cantate La Guerre op. 2, et enseigne l'harmonie pratique au Conservatoire de Bruxelles où il sera nommé professeur en 1936. Très vite, il s'écarte des conceptions de son maître quant à l'orchestration et s'oriente vers la production contemporaine.
Il séjourne quelque temps à Paris, où il gagne le Prix Rubens en 1934, et fonde la Revue internationale de musique (1938). Chef du groupe La Sirène, il fait connaître la musique contemporaine. Son concerto imposé pour piano lors du premier concours Eugène-Ysaÿe de 1938 (ancêtre du Concours Reine Élisabeth) lui confère une renommée internationale.
Directeur, pendant 40 ans, de l'Académie de musique d'Etterbeek à laquelle il donna son nom en 1963, ce pédagogue incontesté a formé des générations de compositeurs ; il fut en effet également nommé professeur de fugue au Conservatoire royal de Bruxelles et à la Chapelle musicale Reine Élisabeth. Il fut élu à l'Académie royale de Belgique en 1955, et reçut le Prix Quinquennal du Gouvernement belge en 1964.
Musicien formé à l'ancienne, ses professeurs ne lui firent étudier aucun compositeur plus tardif que César Franck ; avec Gilson, il n'aborda que l'orchestration de Wagner, Richard Strauss et des Nationalistes russes… Or, à l'époque où il entra au Conservatoire, Stravinski se distinguait déjà à Paris ! C'est donc en assistant aux concerts donnés à Bruxelles par le Quatuor Pro Arte qu'il prit connaissance des œuvres de Milhaud, Hindemith et Schönberg ; il assista même souvent aux répétitions de ce quatuor pour mieux s'imprégner de ces musiques nouvelles pour lui. C'est donc par lui-même qu'Absil forgea son propre langage très personnel et cohérent qu'il appliqua à des formes diverses, son unité esthétique définissant sa personnalité en défiant le temps.
Compositeur rigoureux, curieux de toutes les tendances nouvelles dans l'art du son, Absil réunit en une synthèse l'École française, Stravinski, Bartók - qu'il admirait beaucoup, et dont il suivit l'exemple en étudiant la musique traditionnelle de Roumanie et d'autres pays -, ainsi que les musiques polytonale, atonale et sérielle. Le compositeur inventa des modes inédits qu'il renouvela d'une œuvre à l'autre. De ces modes naissent des accords qui, pour être différents des accords classiques, n'en sont pas moins pourvus comme ceux-ci de significations expressives de tension et de repos.
Il faut enfin souligner que si à partir de 1938, Absil s'efforça de rendre ses partitions plus accessibles, il cessa de faire toute concession en 1963, année à partir de laquelle il se consacra presque exclusivement à la musique instrumentale.
Une école secondaire bruxelloise, l'Athénée royal d'Etterbeek porte son nom, l'Athénée royal Jean Absil.
   
 

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