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quinta-feira, dezembro 21, 2023

John Newton, abolicionista e pastor anglicano, morreu há 216 anos

  
John Newton (Londres, 24 de julho de 1725 - Londres, 21 de dezembro de 1807) foi um pastor anglicano. Tendo vivido antes de sua conversão à fé cristã como um traficante de escravos, Newton tornou-se um grande defensor na Inglaterra do fim da escravatura, influenciando o abolicionista William Wilberforce. Foi também autor de muitos hinos do reportório cristão, incluindo Amazing Grace.

John Newton nasceu em Wapping, Londres, em 1725, filho de John Newton, um capitão de navio de serviço no Mediterrâneo, e Elizabeth Seatclife, uma cristã não-conformista. A sua mãe morreu de tuberculose quando ele tinha apenas 6 anos.
Depois de um curto tempo na Marinha Real, John Newton iniciou a sua carreira como traficante de escravos. Certo dia, durante uma de suas viagens, o navio de Newton foi fortemente afetado por uma tempestade. Momentos depois de deixar o convés, o marinheiro que tomou o seu lugar caiu ao mar, por isso ele próprio guiou a embarcação na tempestade. Mais tarde comentou que durante a tempestade sentiu quão frágeis e desamparados eles estavam e concluiu que somente a Graça de Deus poderia salvá-los naquele momento. Incentivado por esse acontecimento, e pelo que havia lido no livro Imitação de Cristo, de Tomás de Kempis, resolveu abandonar o tráfico de escravos e tornou-se cristão, o que o levou a compor a canção Amazing Grace (do inglês: "Graça Maravilhosa").
   

 

 

Amazing grace

Amazing grace! (how sweet the sound)
That sav'd a wretch like me!
I once was lost, but now am found,
Was blind, but now I see.

'Twas grace that taught my heart to fear,
And grace my fears reliev'd;
How precious did that grace appear
The hour I first believ'd!

Thro' many dangers, toils, and snares,
I have already come;
'Tis grace hath brought me safe thus far,
And grace will lead me home.

The Lord has promis'd good to me,
His word my hope secures;
He will my shield and portion be
As long as life endures.

Yes, when this flesh and heart shall fail,
And mortal life shall cease;
I shall possess, within the veil,
A life of joy and peace.
 
The earth shall soon dissolve like snow,
The sun forbear to shine;
But God, who call'd me here below,
Will be forever mine.

 

John Newton, Olney Hymns, 1779

quarta-feira, dezembro 06, 2023

A Emenda que acabou com a escravatura nos Estados Unidos foi aprovada há 158 anos


  
A Décima terceira Emenda da constituição dos Estados Unidos da América (em inglês: The Thirteenth Amendment to the United States Constitution) aboliu oficialmente e continua a proibir em território Americano a escravatura e a servidão involuntária, exceto essa última como punição por um crime. Foi aprovada pelo Senado em 8 de abril de 1864, aprovada pela Câmara em 31 de janeiro de 1865 e aprovado em 6 de dezembro de 1865. Foi então declarada por anúncio do Secretário de Estado William Seward, em 18 de dezembro. Foi a primeira das emendas da Reconstrução.
A emenda esta assim redigida:
  
Emenda XIII

Secção 1
Não haverá, nos Estados Unidos ou em qualquer lugar sujeito a sua jurisdição, nem escravatura, nem trabalhos forçados, salvo como punição de um crime pelo qual o réu tenha sido devidamente condenado.

Secção 2
O Congresso terá competência para fazer executar este artigo por meio das leis necessárias.
   

sexta-feira, novembro 03, 2023

Olympe de Gouges, percursora da defesa dos direitos das mulheres, foi guilhotinada há duzentos e trinta anos...


 

Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme.
Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.
Elle est devenue emblématique des mouvements pour la libération des femmes, pour l’humanisme en général, et l’importance du rôle qu’elle a joué dans l’histoire des idées a été considérablement estimé et pris en compte dans les milieux universitaires.
  
(...)
  
La fin
En 1793, elle s’en était vivement prise à ceux qu’elle tenait pour responsables des atrocités des 2 et 3 septembre 1792: «le sang, même des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les Révolutions». Elle désignait particulièrement Marat, l’un des signataires de la circulaire du 3 septembre 1792, proposant d’étendre les massacres de prisonniers dans toute la France. Soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des Jacobins.
Dans ses écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature montagnarde, partageant l’analyse de Vergniaud sur les dangers de dictature qui se profilait, avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793, qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier fut censuré en cours de lecture. S’étant mise en contravention avec la loi de mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe républicain – elle avait composé une affiche à caractère fédéraliste ou girondin sous le titre de Les Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien –, elle fut arrêtée par les Montagnards et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.
Malade des suites d’une blessure infectée à la prison de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, réclamant des soins, elle fut envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partagea la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétendait enceinte. En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé de Marie-Catherine Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – «Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire» et «Une patriote persécutée», son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.
Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu’en disent au XIXe siècle l’auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. Elle s'écriera, avant que la lame ne tombe : «Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort». Elle avait alors 45 ans.
Son fils, l’adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d’être inquiété, la renia publiquement dans une «profession de foi civique». Le procureur de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque cette «virago, la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter? Non! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes».
   
Olympe de Gouges à l’échafaud
 

quarta-feira, dezembro 21, 2022

John Newton, abolicionista e pastor anglicano, morreu há 215 anos

  
John Newton (Londres, 24 de julho de 1725 - Londres, 21 de dezembro de 1807) foi um pastor anglicano. Tendo vivido antes de sua conversão à fé cristã como um traficante de escravos, Newton tornou-se um grande defensor na Inglaterra do fim da escravatura, influenciando o abolicionista William Wilberforce. Foi também autor de muitos hinos do reportório cristão, incluindo Amazing Grace.

John Newton nasceu em Wapping, Londres, em 1725, filho de John Newton, um capitão de navio de serviço no Mediterrâneo, e Elizabeth Seatclife, uma cristã não-conformista. A sua mãe morreu de tuberculose quando ele tinha apenas 6 anos.
Depois de um curto tempo na Marinha Real, John Newton iniciou a sua carreira como traficante de escravos. Certo dia, durante uma de suas viagens, o navio de Newton foi fortemente afetado por uma tempestade. Momentos depois de deixar o convés, o marinheiro que tomou o seu lugar caiu ao mar, por isso ele próprio guiou a embarcação na tempestade. Mais tarde comentou que durante a tempestade sentiu quão frágeis e desamparados eles estavam e concluiu que somente a Graça de Deus poderia salvá-los naquele momento. Incentivado por esse acontecimento, e pelo que havia lido no livro Imitação de Cristo, de Tomás de Kempis, resolveu abandonar o tráfico de escravos e tornou-se cristão, o que o levou a compor a canção Amazing Grace (do inglês: "Graça Maravilhosa").
   

 

 

Amazing grace

Amazing grace! (how sweet the sound)
That sav'd a wretch like me!
I once was lost, but now am found,
Was blind, but now I see.

'Twas grace that taught my heart to fear,
And grace my fears reliev'd;
How precious did that grace appear
The hour I first believ'd!

Thro' many dangers, toils, and snares,
I have already come;
'Tis grace hath brought me safe thus far,
And grace will lead me home.

The Lord has promis'd good to me,
His word my hope secures;
He will my shield and portion be
As long as life endures.

Yes, when this flesh and heart shall fail,
And mortal life shall cease;
I shall possess, within the veil,
A life of joy and peace.
 
The earth shall soon dissolve like snow,
The sun forbear to shine;
But God, who call'd me here below,
Will be forever mine.

 

John Newton, Olney Hymns, 1779

 

terça-feira, dezembro 06, 2022

A Emenda Constitucional que acabou com a escravatura nos Estados Unidos foi aprovada há 157 anos



  
A Décima terceira Emenda da constituição dos Estados Unidos da América (em inglês: The Thirteenth Amendment to the United States Constitution) aboliu oficialmente e continua a proibir em território Americano a escravatura e a servidão involuntária, excepto essa última como punição por um crime. Foi aprovada pelo Senado em 8 de abril de 1864, aprovada pela Câmara em 31 de janeiro de 1865 e aprovado em 6 de dezembro de 1865. Foi então declarada por anúncio do Secretário de Estado William Seward, em 18 de dezembro. Foi a primeira das emendas da Reconstrução.
A emenda esta assim redigida:
  
Emenda XIII

Secção 1
Não haverá, nos Estados Unidos ou em qualquer lugar sujeito a sua jurisdição, nem escravatura, nem trabalhos forçados, salvo como punição de um crime pelo qual o réu tenha sido devidamente condenado.

Secção 2
O Congresso terá competência para fazer executar este artigo por meio das leis necessárias.
   

quinta-feira, novembro 03, 2022

Olympe de Gouges, percursora da defesa dos direitos das mulheres, foi guilhotinada há 229 anos

   
Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme.
Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.
Elle est devenue emblématique des mouvements pour la libération des femmes, pour l’humanisme en général, et l’importance du rôle qu’elle a joué dans l’histoire des idées a été considérablement estimé et pris en compte dans les milieux universitaires.
  
(...)
  
La fin
En 1793, elle s’en était vivement prise à ceux qu’elle tenait pour responsables des atrocités des 2 et 3 septembre 1792: «le sang, même des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les Révolutions». Elle désignait particulièrement Marat, l’un des signataires de la circulaire du 3 septembre 1792, proposant d’étendre les massacres de prisonniers dans toute la France. Soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des Jacobins.
Dans ses écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature montagnarde, partageant l’analyse de Vergniaud sur les dangers de dictature qui se profilait, avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793, qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier fut censuré en cours de lecture. S’étant mise en contravention avec la loi de mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe républicain – elle avait composé une affiche à caractère fédéraliste ou girondin sous le titre de Les Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien –, elle fut arrêtée par les Montagnards et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.
Malade des suites d’une blessure infectée à la prison de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, réclamant des soins, elle fut envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partagea la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétendait enceinte. En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé de Marie-Catherine Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – «Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire» et «Une patriote persécutée», son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.
Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu’en disent au XIXe siècle l’auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. Elle s'écriera, avant que la lame ne tombe : «Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort». Elle avait alors 45 ans.
Son fils, l’adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d’être inquiété, la renia publiquement dans une «profession de foi civique». Le procureur de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque cette «virago, la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter? Non! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes».
   
Olympe de Gouges à l’échafaud
 

terça-feira, dezembro 21, 2021

John Newton, abolicionista e pastor anglicano, morreu há 214 anos

  
John Newton (Londres, 24 de julho de 1725 - Londres, 21 de dezembro de 1807) foi um pastor anglicano. Tendo vivido antes de sua conversão à fé cristã como um traficante de escravos, Newton tornou-se um grande defensor na Inglaterra do fim da escravatura, influenciando o abolicionista William Wilberforce. Foi também autor de muitos hinos do reportório cristão, incluindo Amazing Grace.

John Newton nasceu em Wapping, Londres, em 1725, filho de John Newton, um capitão de navio de serviço no Mediterrâneo, e Elizabeth Seatclife, uma cristã não-conformista. A sua mãe morreu de tuberculose quando ele tinha apenas 6 anos.
Depois de um curto tempo na Marinha Real, John Newton iniciou a sua carreira como traficante de escravos. Certo dia, durante uma de suas viagens, o navio de Newton foi fortemente afetado por uma tempestade. Momentos depois de deixar o convés, o marinheiro que tomou o seu lugar caiu ao mar, por isso ele próprio guiou a embarcação na tempestade. Mais tarde comentou que durante a tempestade sentiu quão frágeis e desamparados eles estavam e concluiu que somente a Graça de Deus poderia salvá-los naquele momento. Incentivado por esse acontecimento, e pelo que havia lido no livro Imitação de Cristo, de Tomás de Kempis, resolveu abandonar o tráfico de escravos e tornou-se cristão, o que o levou a compor a canção Amazing Grace (do inglês: "Graça Maravilhosa").
   

 


Amazing grace

Amazing grace! (how sweet the sound)
That sav'd a wretch like me!
I once was lost, but now am found,
Was blind, but now I see.

'Twas grace that taught my heart to fear,
And grace my fears reliev'd;
How precious did that grace appear
The hour I first believ'd!

Thro' many dangers, toils, and snares,
I have already come;
'Tis grace hath brought me safe thus far,
And grace will lead me home.

The Lord has promis'd good to me,
His word my hope secures;
He will my shield and portion be
As long as life endures.

Yes, when this flesh and heart shall fail,
And mortal life shall cease;
I shall possess, within the veil,
A life of joy and peace.
 
The earth shall soon dissolve like snow,
The sun forbear to shine;
But God, who call'd me here below,
Will be forever mine.

 

John Newton, Olney Hymns, 1779

segunda-feira, dezembro 06, 2021

A Emenda que acabou com a Escravatura nos Estados Unidos foi aprovada há 156 anos

  
A Décima terceira Emenda da constituição dos Estados Unidos da América (em inglês: The Thirteenth Amendment to the United States Constitution) aboliu oficialmente e continua a proibir em território Americano a escravatura e a servidão involuntária, excepto essa última como punição por um crime. Foi aprovada pelo Senado em 8 de abril de 1864, aprovada pela Câmara em 31 de janeiro de 1865 e aprovado em 6 de dezembro de 1865. Foi então declarada por anúncio do Secretário de Estado William Seward, em 18 de dezembro. Foi a primeira das emendas da Reconstrução.
A emenda esta assim redigida:
  
Emenda XIII

Secção 1
Não haverá, nos Estados Unidos ou em qualquer lugar sujeito a sua jurisdição, nem escravatura, nem trabalhos forçados, salvo como punição de um crime pelo qual o réu tenha sido devidamente condenado.

Secção 2
O Congresso terá competência para fazer executar este artigo por meio das leis necessárias.
   

quarta-feira, novembro 03, 2021

Olympe de Gouges, percursora da defesa dos direitos das mulheres, foi executada há 228 anos

   
Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme.
Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.
Elle est devenue emblématique des mouvements pour la libération des femmes, pour l’humanisme en général, et l’importance du rôle qu’elle a joué dans l’histoire des idées a été considérablement estimé et pris en compte dans les milieux universitaires.
  
(...)
  
La fin
En 1793, elle s’en était vivement prise à ceux qu’elle tenait pour responsables des atrocités des 2 et 3 septembre 1792: «le sang, même des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les Révolutions». Elle désignait particulièrement Marat, l’un des signataires de la circulaire du 3 septembre 1792, proposant d’étendre les massacres de prisonniers dans toute la France. Soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des Jacobins.
Dans ses écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature montagnarde, partageant l’analyse de Vergniaud sur les dangers de dictature qui se profilait, avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793, qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier fut censuré en cours de lecture. S’étant mise en contravention avec la loi de mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe républicain – elle avait composé une affiche à caractère fédéraliste ou girondin sous le titre de Les Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien –, elle fut arrêtée par les Montagnards et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.
Malade des suites d’une blessure infectée à la prison de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, réclamant des soins, elle fut envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partagea la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétendait enceinte. En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé de Marie-Catherine Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – «Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire» et «Une patriote persécutée», son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.
Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu’en disent au XIXe siècle l’auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. Elle s'écriera, avant que la lame ne tombe : «Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort». Elle avait alors 45 ans.
Son fils, l’adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d’être inquiété, la renia publiquement dans une «profession de foi civique». Le procureur de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque cette «virago, la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter? Non! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes».
   
Olympe de Gouges à l’échafaud
 

sábado, novembro 03, 2018

Olympe de Gouges, percursora da defesa dos direitos das mulheres, foi executada há 225 anos

Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme.
Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.
Elle est devenue emblématique des mouvements pour la libération des femmes, pour l’humanisme en général, et l’importance du rôle qu’elle a joué dans l’histoire des idées a été considérablement estimé et pris en compte dans les milieux universitaires.
  
(...)
  
La fin
En 1793, elle s’en était vivement prise à ceux qu’elle tenait pour responsables des atrocités des 2 et 3 septembre 1792: «le sang, même des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les Révolutions». Elle désignait particulièrement Marat, l’un des signataires de la circulaire du 3 septembre 1792, proposant d’étendre les massacres de prisonniers dans toute la France. Soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des Jacobins.
Dans ses écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature montagnarde, partageant l’analyse de Vergniaud sur les dangers de dictature qui se profilait, avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793, qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier fut censuré en cours de lecture. S’étant mise en contravention avec la loi de mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe républicain – elle avait composé une affiche à caractère fédéraliste ou girondin sous le titre de Les Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien –, elle fut arrêtée par les Montagnards et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.
Malade des suites d’une blessure infectée à la prison de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, réclamant des soins, elle fut envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partagea la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétendait enceinte. En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé de Marie-Catherine Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – «Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire» et «Une patriote persécutée», son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.
Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu’en disent au XIXe siècle l’auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. Elle s'écriera, avant que la lame ne tombe : «Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort». Elle avait alors 45 ans.
Son fils, l’adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d’être inquiété, la renia publiquement dans une «profession de foi civique». Le procureur de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque cette «virago, la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter? Non! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes».
Olympe de Gouges à l’échafaud
 

quinta-feira, dezembro 21, 2017

O abolicionista e pastor anglicano John Newton morreu há 210 anos

John Newton (Londres, 24 de julho de 1725 - Londres, 21 de dezembro de 1807) foi um pastor Anglicano. Tendo vivido antes de sua conversão à fé cristã como um traficante de escravos, Newton tornou-se um grande defensor na Inglaterra do fim da escravatura, influenciando o abolicionista William Wilberforce. Foi também autor de muitos hinos do reportório cristão, incluindo Amazing Grace.

John Newton nasceu em Wapping, Londres, em 1725, filho de John Newton, um capitão de navio de serviço no Mediterrâneo, e Elizabeth Seatclife, uma cristã não-conformista. A sua mãe morreu de tuberculose quando ele tinha apenas 6 anos.
Depois de um curto tempo na Marinha Real, John Newton iniciou a sua carreira como traficante de escravos. Certo dia, durante uma de suas viagens, o navio de Newton foi fortemente afetado por uma tempestade. Momentos depois de deixar o convés, o marinheiro que tomou o seu lugar caiu ao mar, por isso ele próprio guiou a embarcação na tempestade. Mais tarde comentou que durante a tempestade sentiu quão frágeis e desamparados eles estavam e concluiu que somente a Graça de Deus poderia salvá-los naquele momento. Incentivado por esse acontecimento, e pelo que havia lido no livro Imitação de Cristo, de Tomás de Kempis, resolveu abandonar o tráfico de escravos e tornou-se cristão, o que o levou a compor a canção Amazing Grace (do inglês: "Graça Maravilhosa").
   
   
 
Amazing grace

Amazing grace! (how sweet the sound)
That sav'd a wretch like me!
I once was lost, but now am found,
Was blind, but now I see.

'Twas grace that taught my heart to fear,
And grace my fears reliev'd;
How precious did that grace appear
The hour I first believ'd!

Thro' many dangers, toils, and snares,
I have already come;
'Tis grace hath brought me safe thus far,
And grace will lead me home.

The Lord has promis'd good to me,
His word my hope secures;
He will my shield and portion be
As long as life endures.

Yes, when this flesh and heart shall fail,
And mortal life shall cease;
I shall possess, within the veil,
A life of joy and peace.
 
The earth shall soon dissolve like snow,
The sun forbear to shine;
But God, who call'd me here below,
Will be forever mine.

John Newton, Olney Hymns, 1779

domingo, novembro 03, 2013

Olympe de Gouges, percursora dos direitos das mulheres, foi executada pelos revolucionários franceses há 220 anos

Marie Gouze, dite Marie-Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme.
Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.
Elle est devenue emblématique des mouvements pour la libération des femmes, pour l’humanisme en général, et l’importance du rôle qu’elle a joué dans l’histoire des idées a été considérablement estimé et pris en compte dans les milieux universitaires.

Montauban
Née le 7 mai 1748 à Montauban, Marie Gouzes a été déclarée fille de Pierre Gouze, bourgeois de Montauban qui était boucher – qui n’a pas signé au baptême – et d’Anne Mouisset, fille de drapier, mariés en 1737. Cette dernière, née en 1712, était la filleule de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, avec qui elle aurait entretenu une relation amoureuse. Selon le député Jean-Baptiste Poncet-Delpech et d’autres, «tout Montauban» savait que Lefranc de Pompignan était le père adultérin de la future Marie-Olympe de Gouges.
En 1765, à l’âge de seize ans, Marie Gouze fut mariée à un traiteur parisien, Louis-Yves Aubry, officier de bouche de l’Intendant, et probablement un important client de la boucherie familiale des Gouze. Quelques mois plus tard, la jeune femme donna naissance à un fils, Pierre. Son mari expira peu de temps après. Déçue par une expérience conjugale qui ne lui avait guère apporté de bonheur, elle ne se remaria pas, qualifiant le mariage religieux de «tombeau de la confiance et de l’amour». Elle portait couramment les prénoms de «Marie-Olympe» (signant plusieurs textes ainsi) ou plus simplement d’«Olympe», ajoutant une particule à son patronyme officiel «Gouze» que l’on trouve parfois écrit «Gouges», graphie adoptée par certains membres de sa famille dont sa sœur aînée Mme Reynard, née «Jeanne Gouges», épouse d’un médecin.
Rien ne la rattachant à Montauban, sinon sa mère qu’elle aida financièrement par la suite, elle rejoignit sa sœur aînée à Paris. Au début des années 1770, elle était à Paris avec son fils à qui elle fit donner une éducation soignée. Pendant ce séjour à la Cour, elle changera de nom: elle ne sera plus Marie Gouze mais Olympe de Gouges.

Paris et le théâtre
Elle avait rencontré un haut fonctionnaire de la marine, Jacques Biétrix de Rozières, alors directeur d’une puissante compagnie de transports militaires en contrat avec l’État. Lorsqu’il lui proposa de l’épouser, elle refusa et leur liaison dura jusqu’à la Révolution. Grâce au soutien financier de son compagnon, elle put mener un train de vie bourgeoise, figurant dès 1774 dans l’Almanach de Paris ou annuaire des personnes de condition. Elle demeura rue des Fossoyeurs, aujourd’hui rue Servandoni, au no 18-22. Issue par sa mère de la bourgeoisie aisée de Montauban, Olympe de Gouges avait reçu une éducation qui lui permit de s'adapter aux usages de l'élite parisienne. Dans les salons qu’elle fréquentait, elle fit la rencontre de plusieurs hommes de lettres, et elle s'essaya également à l'écriture. Sa filiation supposée avec Lefranc de Pompignan, dramaturge dont la pièce Didon avait été un grand succès, est également un mobile probable à son entrée dans la carrière littéraire. Elle revendiquait l’héritage de son talent dramatique.
Support privilégié des idées nouvelles, le théâtre demeurait à cette époque sous le contrôle étroit du pouvoir. Olympe de Gouges monta sa propre troupe, avec décors et costumes. C'était un théâtre itinérant qui se produisait à Paris et sa région. Le marquis de La Maisonfort raconte dans ses Mémoires comment, en 1787, il racheta le « petit théâtre » de Mme de Gouges, conservant d'ailleurs une partie de la troupe dont faisait partie le jeune Pierre Aubry, son fils.
Indépendamment de son théâtre politique qui fut joué à Paris et en province pendant la Révolution, la pièce qui rendit célèbre Olympe de Gouges est l’Esclavage des Noirs, publié sous ce titre en 1792 mais inscrite au répertoire de la Comédie-Française le 30 juin 1785 sous le titre de Zamore et Mirza, ou l’heureux naufrage. Cette pièce audacieuse dans le contexte de l'Ancien régime, avait été acceptée avec une certaine réticence par les comédiens du Théâtre français qui étaient dépendants financièrement des protections que leur accordaient les gentilshommes de la chambre du roi.
La pièce de Mme de Gouges, dont le but avoué était d’attirer l’attention publique sur le sort des Noirs esclaves des colonies, mêlait modération et subversion dans le contexte de la monarchie absolue. Le Code Noir édicté sous Louis XIV était alors en vigueur et de nombreuses familles présentes à la cour tiraient une grande partie de leurs revenus des denrées coloniales, qui représentaient la moitié du commerce extérieur français à la veille de la Révolution. En septembre 1785, Olympe de Gouges qui s’était plainte de passe-droits et craignait de voir sa pièce reléguée aux oubliettes, se plaignit des comédiens. L’un d’eux, Florence, se sentit insulté et s’en plaignit à son entourage. Le baron de Breteuil et le maréchal de Duras, gentilshommes de la Chambre et ministres, se saisirent de l'occasion pour s'accorder à envoyer Mme de Gouges à la Bastille et retirer la pièce anti-esclavagiste du répertoire du Français. Grâce à diverses protections, notamment le chevalier Michel de Cubières dont le marquis son frère était un favori de Louis XVI, la lettre de cachet fut révoquée.
Avec la Révolution française, la Comédie-Française devint plus autonome grâce notamment à Talma et Mme Vestris, et la pièce sur l’esclavage, inscrite quatre ans plus tôt au répertoire, fut enfin représentée. Malgré les changements politiques, le lobby colonial restait très actif, et Olympe de Gouges, soutenue par ses amis du Club des Amis des Noirs, continua à faire face aux harcèlements, aux pressions et même aux menaces. En 1790, elle composa une autre pièce sur le même thème, intitulée le Marché des Noirs (1790).
Elle avait par ailleurs publié en 1788 des Réflexions sur les hommes nègres (1788), qui lui avaient ouvert la porte de la Société des amis des Noirs dont elle fut membre. Au titre d’abolitionniste, elle est également citée par l’abbé Grégoire, dans la « Liste des Hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs » (1808). « L’espèce d’hommes nègres, écrivait-elle avant la Révolution, m’a toujours intéressée à son déplorable sort. Ceux que je pus interroger ne satisfirent jamais ma curiosité et mon raisonnement. Ils traitaient ces gens-là de brutes, d’êtres que le Ciel avait maudits ; mais en avançant en âge, je vis clairement que c’était la force et le préjugé qui les avaient condamnés à cet horrible esclavage, que la Nature n’y avait aucune part et que l’injuste et puissant intérêt des Blancs avait tout fait».

La Revolution
En 1788, le Journal général de France publia deux brochures politiques de Mme de Gouges, dont son projet d’impôt patriotique développé dans sa célèbre Lettre au Peuple. Dans sa seconde brochure, les Remarques patriotiques, par l’auteur de la Lettre au Peuple , elle développait un vaste programme de réformes sociales et sociétales. Ces écrits furent suivis de nouvelles brochures qu’elle adressait épisodiquement aux représentants des trois premières législatures de la Révolution, aux Clubs patriotiques et à diverses personnalités dont Mirabeau, La Fayette et Necker qu’elle admirait particulièrement.
Ses propositions étaient proches de celles des hôtes d'Anne-Catherine Helvétius, qui tenait un salon littéraire à Auteuil, et où l’on défendait le principe d’une monarchie constitutionnelle. En 1790, elle s'installa elle-même à Auteuil, rue du Buis et y demeura jusqu'en 1793. En relation avec le marquis de Condorcet et son épouse née Sophie de Grouchy, elle rejoignit les Girondins en 1792. Elle fréquentait les Talma, le marquis de Villette et son épouse, également Louis-Sébastien Mercier et Michel de Cubières, secrétaire général de la Commune après le 10 août, qui vivait avec la comtesse de Beauharnais, auteur dramatique et femme d’esprit qui tenait un salon très intéressant rue de Tournon. Avec eux, elle devint républicaine comme beaucoup de membres de la société d’Auteuil qui pratiquement tous s’opposèrent à la mort de Louis XVI. Le 16 décembre 1792, Mme de Gouges se proposa d'assister Malesherbes dans la défense du Roi devant la Convention, mais sa demande fut rejetée avec mépris.
Elle considérait que les femmes étaient capables d’assumer des tâches traditionnellement confiées aux hommes et, dans pratiquement tous ses écrits, elle demandait qu’elles fussent associées aux débats politiques et aux débats de société. S’étant adressée à Marie-Antoinette pour protéger «son sexe» qu’elle dit malheureux, elle rédigea une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, calquée sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, dans laquelle elle affirmait l’égalité des droits civils et politiques des deux sexes, insistant pour qu’on rendît à la femme des droits naturels que la force du préjugé lui avait retirés. Ainsi, elle écrivait : «La femme a le droit de monter sur l’échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune.» La première, elle obtint que les femmes fussent admises dans une cérémonie à caractère national, «la fête de la loi» du 3 juin 1792 puis à la commémoration de la prise de la Bastille le 14 juillet 1792.
Parmi les premiers, elle demanda l’instauration du divorce – le premier et seul droit conféré aux femmes par la Révolution – qui fut adopté à l’instigation des Girondins quelques mois plus tard. Elle demanda également la suppression du mariage religieux, et son remplacement par une sorte de contrat civil signé entre concubins et qui prenait en compte les enfants issus de liaisons nées d’une «inclination particulière». C’était, à l’époque, véritablement révolutionnaire, de même lorsqu’elle militait pour la libre recherche de la paternité et la reconnaissance d’enfants nés hors mariage. Elle fut aussi une des premières à théoriser, dans ses grandes lignes, le système de protection maternelle et infantile que nous connaissons aujourd’hui et, s’indignant de voir les femmes accoucher dans des hôpitaux ordinaires, elle demandait la création de maternités. Sensible à la pauvreté endémique, elle recommandait enfin la création d’ateliers nationaux pour les chômeurs et de foyers pour mendiants. Toutes ces mesures préconisées «à l’entrée du grand hive » 1788-1789 étaient considérées par Olympe de Gouges comme essentielles, ainsi qu’elle le développe dans Une patriote persécutée, son dernier écrit avant sa mort.

La fin
En 1793, elle s’en était vivement prise à ceux qu’elle tenait pour responsables des atrocités des 2 et 3 septembre 1792: «le sang, même des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les Révolutions». Elle désignait particulièrement Marat, l’un des signataires de la circulaire du 3 septembre 1792, proposant d’étendre les massacres de prisonniers dans toute la France. Soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des Jacobins.
Dans ses écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature montagnarde, partageant l’analyse de Vergniaud sur les dangers de dictature qui se profilait, avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793, qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait de cette mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier fut censuré en cours de lecture. S’étant mise en contravention avec la loi de mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe républicain – elle avait composé une affiche à caractère fédéraliste ou girondin sous le titre de Les Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien –, elle fut arrêtée par les Montagnards et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.
Malade des suites d’une blessure infectée à la prison de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, réclamant des soins, elle fut envoyée à l’infirmerie de la Petite-Force, rue Pavée dans le Marais, et partagea la cellule d’une condamnée à mort en sursis, Mme de Kolly, qui se prétendait enceinte. En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé de Marie-Catherine Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – «Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire» et «Une patriote persécutée», son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.
Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité, contrairement à ce qu’en disent au XIXe siècle l’auteur des mémoires apocryphes de Sanson et quelques historiens dont Jules Michelet. Elle s'écriera, avant que la lame ne tombe : «Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort». Elle avait alors 45 ans.
Son fils, l’adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d’être inquiété, la renia publiquement dans une «profession de foi civique». Le procureur de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque cette «virago, la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter? Non! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes».

Olympe de Gouges à l’échafaud
 

quinta-feira, março 14, 2013

O poeta Castro Alves nasceu há 166 anos

Antônio Frederico de Castro Alves (Curralinho, 14 de março de 1847 - Salvador, 6 de julho de 1871) foi um poeta brasileiro.
Nasceu na fazenda Cabaceiras, a sete léguas (42 km) da vila de Nossa Senhora da Conceição de "Curralinho", hoje Castro Alves, no estado da Bahia.
As suas poesias mais conhecidas são marcadas pelo combate à escravidão, motivo pelo qual é conhecido como "Poeta dos Escravos".


O Navio Negreiro

I

'Stamos em pleno mar... Doudo no espaço
Brinca o luar — dourada borboleta;
E as vagas após ele correm... cansam
Como turba de infantes inquieta.

'Stamos em pleno mar... Do firmamento
Os astros saltam como espumas de ouro...
O mar em troca acende as ardentias,
— Constelações do líquido tesouro...

'Stamos em pleno mar... Dois infinitos
Ali se estreitam num abraço insano,
Azuis, dourados, plácidos, sublimes...
Qual dos dous é o céu? qual o oceano?...

'Stamos em pleno mar. . . Abrindo as velas
Ao quente arfar das virações marinhas,
Veleiro brigue corre à flor dos mares,
Como roçam na vaga as andorinhas...

Donde vem? onde vai? Das naus errantes
Quem sabe o rumo se é tão grande o espaço?
Neste saara os corcéis o pó levantam,
Galopam, voam, mas não deixam traço.

Bem feliz quem ali pode nest'hora
Sentir deste painel a majestade!
Embaixo — o mar em cima — o firmamento...
E no mar e no céu — a imensidade!

Oh! que doce harmonia traz-me a brisa!
Que música suave ao longe soa!
Meu Deus! como é sublime um canto ardente
Pelas vagas sem fim boiando à toa!

Homens do mar! ó rudes marinheiros,
Tostados pelo sol dos quatro mundos!
Crianças que a procela acalentara
No berço destes pélagos profundos!

Esperai! esperai! deixai que eu beba
Esta selvagem, livre poesia,
Orquestra — é o mar, que ruge pela proa,
E o vento, que nas cordas assobia...

Por que foges assim, barco ligeiro?
Por que foges do pávido poeta?
Oh! quem me dera acompanhar-te a esteira
Que semelha no mar — doudo cometa!

Albatroz! Albatroz! águia do oceano,
Tu que dormes das nuvens entre as gazas,
Sacode as penas, Leviathan do espaço,
Albatroz! Albatroz! dá-me estas asas.

II

Que importa do nauta o berço,
Donde é filho, qual seu lar?
Ama a cadência do verso
Que lhe ensina o velho mar!
Cantai! que a morte é divina!
Resvala o brigue à bolina
Como golfinho veloz.
Presa ao mastro da mezena
Saudosa bandeira acena
As vagas que deixa após.

Do Espanhol as cantilenas
Requebradas de langor,
Lembram as moças morenas,
As andaluzas em flor!
Da Itália o filho indolente
Canta Veneza dormente,
— Terra de amor e traição,
Ou do golfo no regaço
Relembra os versos de Tasso,
Junto às lavas do vulcão!

O Inglês — marinheiro frio,
Que ao nascer no mar se achou,
(Porque a Inglaterra é um navio,
Que Deus na Mancha ancorou),
Rijo entoa pátrias glórias,
Lembrando, orgulhoso, histórias
De Nelson e de Aboukir...
O Francês — predestinado —
Canta os louros do passado
E os loureiros do porvir!

Os marinheiros Helenos,
Que a vaga jônia criou,
Belos piratas morenos
Do mar que Ulisses cortou,
Homens que Fídias talhara,
Vão cantando em noite clara
Versos que Homero gemeu...
Nautas de todas as plagas,
Vós sabeis achar nas vagas
As melodias do céu!...

III

Desce do espaço imenso, ó águia do oceano!
Desce mais ... inda mais... não pode olhar humano
Como o teu mergulhar no brigue voador!
Mas que vejo eu aí... Que quadro d'amarguras!
É canto funeral! ... Que tétricas figuras! ...
Que cena infame e vil... Meu Deus! Meu Deus! Que horror!

IV

Era um sonho dantesco... o tombadilho
Que das luzernas avermelha o brilho.
Em sangue a se banhar.
Tinir de ferros... estalar de açoite...
Legiões de homens negros como a noite,
Horrendos a dançar...

Negras mulheres, suspendendo às tetas
Magras crianças, cujas bocas pretas
Rega o sangue das mães:
Outras moças, mas nuas e espantadas,
No turbilhão de espectros arrastadas,
Em ânsia e mágoa vãs!

E ri-se a orquestra irônica, estridente...
E da ronda fantástica a serpente
Faz doudas espirais ...
Se o velho arqueja, se no chão resvala,
Ouvem-se gritos... o chicote estala.
E voam mais e mais...

Presa nos elos de uma só cadeia,
A multidão faminta cambaleia,
E chora e dança ali!
Um de raiva delira, outro enlouquece,
Outro, que martírios embrutece,
Cantando, geme e ri!

No entanto o capitão manda a manobra,
E após fitando o céu que se desdobra,
Tão puro sobre o mar,
Diz do fumo entre os densos nevoeiros:
"Vibrai rijo o chicote, marinheiros!
Fazei-os mais dançar!..."

E ri-se a orquestra irônica, estridente. . .
E da ronda fantástica a serpente
Faz doudas espirais...
Qual um sonho dantesco as sombras voam!...
Gritos, ais, maldições, preces ressoam!
E ri-se Satanás!...


V

Senhor Deus dos desgraçados!
Dizei-me vós, Senhor Deus!
Se é loucura... se é verdade
Tanto horror perante os céus?!
Ó mar, por que não apagas
Co'a esponja de tuas vagas
De teu manto este borrão?...
Astros! noites! tempestades!
Rolai das imensidades!
Varrei os mares, tufão!

Quem são estes desgraçados
Que não encontram em vós
Mais que o rir calmo da turba
Que excita a fúria do algoz?
Quem são? Se a estrela se cala,
Se a vaga à pressa resvala
Como um cúmplice fugaz,
Perante a noite confusa...
Dize-o tu, severa Musa,
Musa libérrima, audaz!...

São os filhos do deserto,
Onde a terra esposa a luz.
Onde vive em campo aberto
A tribo dos homens nus...
São os guerreiros ousados
Que com os tigres mosqueados
Combatem na solidão.
Ontem simples, fortes, bravos.
Hoje míseros escravos,
Sem luz, sem ar, sem razão...

São mulheres desgraçadas,
Como Agar o foi também.
Que sedentas, alquebradas,
De longe... bem longe vêm...
Trazendo com tíbios passos,
Filhos e algemas nos braços,
N'alma — lágrimas e fel...
Como Agar sofrendo tanto,
Que nem o leite de pranto
Têm que dar para Ismael.

Lá nas areias infindas,
Das palmeiras no país,
Nasceram crianças lindas,
Viveram moças gentis...
Passa um dia a caravana,
Quando a virgem na cabana
Cisma da noite nos véus ...
...Adeus, ó choça do monte,
...Adeus, palmeiras da fonte!...
...Adeus, amores... adeus!...

Depois, o areal extenso...
Depois, o oceano de pó.
Depois no horizonte imenso
Desertos... desertos só...
E a fome, o cansaço, a sede...
Ai! quanto infeliz que cede,
E cai p'ra não mais s'erguer!...
Vaga um lugar na cadeia,
Mas o chacal sobre a areia
Acha um corpo que roer.

Ontem a Serra Leoa,
A guerra, a caça ao leão,
O sono dormido à toa
Sob as tendas d'amplidão!
Hoje... o porão negro, fundo,
Infecto, apertado, imundo,
Tendo a peste por jaguar...
E o sono sempre cortado
Pelo arranco de um finado,
E o baque de um corpo ao mar...

Ontem plena liberdade,
A vontade por poder...
Hoje... cúm'lo de maldade,
Nem são livres p'ra morrer.
Prende-os a mesma corrente
— Férrea, lúgubre serpente —
Nas roscas da escravidão.
E assim zombando da morte,
Dança a lúgubre coorte
Ao som do açoute... Irrisão!...

Senhor Deus dos desgraçados!
Dizei-me vós, Senhor Deus,
Se eu deliro... ou se é verdade
Tanto horror perante os céus?!...
Ó mar, por que não apagas
Co'a esponja de tuas vagas
Do teu manto este borrão?
Astros! noites! tempestades!
Rolai das imensidades!
Varrei os mares, tufão!...

VI

Existe um povo que a bandeira empresta
P'ra cobrir tanta infâmia e cobardia!...
E deixa-a transformar-se nessa festa
Em manto impuro de bacante fria!...
Meu Deus! meu Deus! mas que bandeira é esta,
Que impudente na gávea tripudia?
Silêncio. Musa... chora, e chora tanto
Que o pavilhão se lave no teu pranto!...
Auriverde pendão de minha terra,
Que a brisa do Brasil beija e balança,
Estandarte que a luz do sol encerra
E as promessas divinas da esperança...
Tu que, da liberdade após a guerra,
Foste hasteado dos heróis na lança
Antes te houvessem roto na batalha,
Que servires a um povo de mortalha!...

Fatalidade atroz que a mente esmaga!
Extingue nesta hora o brigue imundo
O trilho que Colombo abriu nas vagas,
Como um íris no pélago profundo!
Mas é infâmia demais! ... Da etérea plaga
Levantai-vos, heróis do Novo Mundo!
Andrada! arranca esse pendão dos ares!
Colombo! fecha a porta dos teus mares!