Hamida Djandoubi, né en 1949 et exécuté le 10 septembre 1977 à Marseille, est un criminel tunisien. Il est la dernière personne au monde à avoir été exécutée au moyen d'une guillotine et le dernier condamné à mort exécuté en France, dans la prison des Baumettes, pour la torture et le meurtre d'Élisabeth Bousquet.
En 1971, à la suite d'un accident du travail, ce jeune manutentionnaire est amputé d'une jambe. En 1973, il tente par la force de prostituer
sa maîtresse, Élisabeth Bousquet, âgée de 20 ans, et celle-ci dépose
plainte. Après avoir passé plusieurs mois en prison, il jure de se
venger.
En juillet 1974, il kidnappe Élisabeth, la conduit chez lui et lui inflige pendant des heures des tortures. Il la transporte ensuite nue et sans connaissance jusque dans la campagne, à une quarantaine de kilomètres de Marseille. Il la cache alors dans un cabanon et l'étrangle. Le corps est trouvé quelques jours plus tard par des enfants.
Arrêté au bout de quelques mois, Djandoubi est également accusé de sévices et de viol aggravé sur une adolescente de 15 ans.
Il reconnaît les faits et accepte de collaborer avec les autorités,
notamment lors d'une reconstitution, espérant ainsi obtenir la clémence.
Lors de son discours de 1981, Robert Badinter voit en Hamida Djandoubi un « unijambiste
et qui, quelle que soit l'horreur — et le terme n'est pas trop fort —
de ses crimes, présentait tous les signes d'un déséquilibré ». Le procureur général Chauvy parle à l'époque « d'une âme démoniaque », les experts psychiatres considérant qu'il avait « une intelligence supérieure à la normale mais constituait un colossal danger social » ; certains journaux avaient même comparé Djandoubi à Hitler.
Il est condamné à mort le 25 février 1977 par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône qui siège à Aix-en-Provence.
À partir de ce moment, son affaire commence à être médiatisée sur le
plan national ; des articles lui sont consacrés dans des quotidiens
comme Le Figaro ou Libération. Le pourvoi en cassation est rejeté le 9 juin de la même année.
Le 9 septembre, les avocats de Djandoubi sont convoqués pour
« assister leur client » le lendemain à 4 heures 15. Le 10 septembre, à 4
heures 40, il est guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes par l'exécuteur Marcel Chevalier.
Par la suite, plus d'une dizaine de criminels sont condamnés à mort
en France mais aucun n'est exécuté : ils bénéficient soit de grâces présidentielles, soit de recours en cassation acceptés. L'abolition de la peine de mort en octobre 1981 fait définitivement de Djandoubi le dernier exécuté de France et d'Europe de l'Ouest.
in Wikipédia
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